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UNE PARABOLE QUI ENCOURAGE L'IDÉE DU MÉRITE?

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Mt 25, 14-30

Voici une parabole qui se prête à être facilement mal interprétée. Ou pire encore, à encourager une exigence excessive et le perfectionnisme. Et par conséquent, la culpabilité.

Dans un domaine spécifiquement religieux, la même lecture peut conduire à une religiosité dangereuse pour plusieurs raisons: parce qu'elle suppose l'image de Dieu comme une norme qui exige son observation; parce qu'elle encourage l'idée de mérite et, donc, une religion mercantiliste; parce qu'elle potentialise un perfectionnisme religieux –cette formation basée sur '"l'idéal de perfection"-, qui a conduit à la souffrance et à l'hypocrisie à parts égales; parce qu'elle semble stimuler la concurrence pour voir qui obtient un plus grand "prix"... En définitive, nous sommes confrontés à une parabole potentiellement dangereuse.

Si déjà l'esprit religieux vise le perfectionnisme, lectures de cette sorte viendraient à la confirmer dans cette même dynamique. Avec la grave conséquence que nous serions en train de pervertir le message de Jésus qui se caractérise essentiellement et radicalement par la gratuité.

Vraiment, il est difficile de reconnaître Jésus comme l'auteur de cette parabole. Et peut-être il faudrait plutôt penser à quelqu'un qui cherchait, de bonne foi, à encourager un engagement active chez les croyants. En tout cas, nous ne devrions pas perdre de vue qu'il s'agit d'une parabole, et que la lecture ne peut pas être littérale.

Comment lire la parabole pour ne pas désactiver son message authentique et, en même temps, éviter le risque que le récit lui-même entraîne?

Il n'y a de place que pour une manière, cohérente avec le message de l'Evangile lui-même: la lire comme parole de sagesse –non pas comme code de morale- et à partir de la gratitude –non pas à partir de l'idée du mérite et de la récompense-. Tout est don et nous sommes heureux dans la mesure où nous permettons que ce don vit à travers nous.

Dieu est la source de la Vie, ou plutôt, le Don lui-même, le "talent" donné généreusement en tout. En connectant avec notre véritable identité, nous nous découvrons en lui, non pas comme une présence séparée, mais comme notre noyau le plus intime et profond.

Cette découverte est la source de notre action: nous sommes en train de permettre que le "talent" -le Don, Grâce, Dieu...– puisse se vivre en nous.

Le vécu (le fait de le vivre) porte toujours de fruits abondants. Mais le fruit n'est pas quelque chose d'ajouté, dont nous manquions auparavant et nous est donné maintenant sous forme de prix ou de récompense –pour engraisser l'ego-; le "prix" n'est autre que la découverte de ce que nous sommes et la joie de le vivre. Le "talent" qui nous est donné c'est la découverte de la plénitude nous avons toujours été.

Enfin, celui qui ne fructifie pas le talent parle aussi de nous-mêmes, quand nous restons dans l'ignorance de qui nous sommes et, ainsi, "nous perdons" la vie, enfermés –le talent enfoui dans la terre- dans notre petite coquille narcissique. À celui-là "lui est enlevé" le talent est va "dans les ténèbres": il reste perdu dans la confusion et la souffrance.

Mais il ne s'agit pas d'une menace, et encore moins, d'une punition: c'est une parole qui nous appelle à nous réveiller, pour que nous sortions de cette ignorance nous prive de la joie de vivre ce que nous sommes.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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