Lc 2, 22-40

Ceux qu'on appelle "Évangiles de l'enfance" (Matthieu et Luc), plutôt que des "chroniques historiques" ce sont des réflexions théologiques à travers lequel les évangélistes, dès le début même, présentent un semblant "complet" de l'identité Jésus.

Dans le  récit que nous lisons aujourd'hui, Luc donne la parole à deux anciens - homme et femme - qui représentent la tradition de la sagesse de l'Israël fidèle. Et ce sont eux qui prétendent qu'en Jésus toutes les promesses soient accomplies. C'est pourquoi ... ", Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, »: il a déjà vu le Messie, le "Sauveur".

Le «prétexte» utilisé par Luc est l'accomplissement des 40 jours après la naissance: après cette période (la «quarantaine»), avait lieu, tel qu'il était prescrit par la loi, la «présentation» de l'enfant et la «purification» de la mère.

Le contenu qu'il veut transmettre à travers ces figures sages (les anciens) et prophétiques, est simple et indiscutable: Jésus est le Sauveur définitif, la gloire d'Israël et de la lumière pour toute l'humanité. Mais, en même temps - et voilà le paradoxe - son existence sera marquée par le conflit. Il s'agit, donc, d'une synthèse de ce que plus tard l'Évangile développera

Lucas arrange ce récit pour présenter, déjà dès le départ, Jésus comme «Sauveur», tel qu'il avait été aussi annoncé dans le récit de sa naissance: "Aujourd'hui un Sauveur vous est né » (Lc 2:11). Il s'agit d'un titre que cet évangile aime bien, qui habituellement s'adresse à Jésus l'appelant de cette manière. À travers la personnalité attachante de l'ancien Siméon, on nous dit que la «présentation» de Jésus est déjà le salut du peuple et lumière pour tous. Et dès le départ aussi, l'auteur met en évidence ce que sera la vie du Maître: un pur «signe de contradiction» (Luc parle à partir de ce qui déjà était arrivé).

"Tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix»: quand nous savons que tout est sauf, nous retrouvons la paix; même lorsque nous acceptons ce que nous semblait inacceptable, la paix devient présente. Dans la tradition chrétienne, "Jésus est notre paix» (Ep 2,14). Cela signifie que, en Jésus, au-delà des apparences, nous reconnaissons que tout est bien. Et c'est précisément ce que signifie «salut». Jésus nous rappelle ce qu'il a toujours été: tout est sauf; ce que nous sommes n'est pas menacé.

Les chrétiens nous voyons cela à travers Jésus; ceux qui ne sont pas chrétiens le veront sous un autre angle. Mais au-delà des personnes qui nous ont aidés à voir cela, la réalité c'est que, dans notre véritable identité, nous sommes Paix. Il ne nous reste qu'à vivre à partir d'elle et à mettre les moyens pour nous aideront à la reconnaître et à la cultiver dans nos relations.

Enrique Martínez Lozano

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Traducción: María Ortega