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Fecha de Creación (Inicio - Fin)

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L'ESPRIT NOUS AMÈNE AU-DÉLÀ DES CROYANCES

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Jn 20, 19-23

Dans cette catéchèse - qui se prolonge avec la scène de Tomas -, on fait référence à certaines données significatives. Les deux apparitions ont lieu, "le premier jour de la semaine", et tout simplement avec cela on est en train de dire au lecteur deux choses: que la résurrection est une "nouvelle création", et que les apparitions "ont lieu" le dimanche, dans la célébration communautaire de l'Eucharistie ou "fraction du pain". Ainsi, on est en train de l'inviter à découvrir le Ressuscité dans l'Eucharistie partagée. En effet, Thomas "ne voit  pas le Seigneur" parce qu'il est absent, hors de la communauté. On souligne aussi que Jésus se fait présent le "soir" et "étant les portes étaient verrouillées."

La raison de la "peur" est un ajout ultérieur; dans une première étape, c'était tout simplement un moyen d'indiquer le caractère prodigieux de la présence du Ressuscité. On fait voir que le "corps" du Ressuscité est au-delà des lois physiques: capable de "passer à travers" les murs, ce n'est pas un corps que l'on puisse voir ou toucher.

Cela dit, l'expérience du Ressuscité est liée à des réalités spécifiques et fondamentales pour le croyant: la paix, la mission, le pardon et l'Esprit. La paix (shalom) est la salutation du Ressuscité, comme cela avait été le salut des anges à la naissance: "Paix aux hommes, bien-aimés de Dieu". Si la seule chose qui nous enlève la paix est le mental non observé – le gamberge mental -,  c'est clair que la Présence est synonyme de cette paix "qui surpasse tout ce que nous pouvons penser" (Phil 4,7). Il n'est pas étonnant que dans le Nouveau Testament, Jésus est appelé "notre paix" (Ep 2,14) et que Paul parle à plusieurs reprises du "Dieu de la paix" (1 Thessaloniciens 5:23; Rm 15,33; Filp 4.9).

L'expérience du Ressuscité, d'autre part, appelle à la mission, une mission pleinement en ligne avec celle de Jésus lui-même: "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie". L'axe de la même ne peut  être autre chose que communiquer et promouvoir la vie, car il est venu "pour qu'ils aient la vie et vie, en plénitude" (Jn 10,10).

La mission n'a rien à voir avec le prosélytisme et elle ne surgit pas parce que quelqu'un se croit en possession de la vérité. C'est quelque chose de beaucoup plus profond, gratuit et désapproprié. Se sentir "envoyé" c'est, tout simplement, se reconnaître comme "voie" par laquelle la Vie s'exprime. Pour cela même, il n'y a pas d'appropriation ni des expectatives; on laisse que la Vie soit . C'est pourquoi, en ce sens que nous envisageons, seulement peut se sentir "envoyé" celui qui a laissé de s'identifier avec son Je, celui qui s'est détaché de son ego. Le je ne peut jamais se vivre comme "envoyé", même s'il le proclame, parce que sa caractéristique c'est de vivre égocentré, justement tout le contraire à être voie.

Le Ressuscité communique son propre Esprit. Le lecteur de l'évangile sait déjà que celle-ci était l'une des grandes promesses de Jésus avant sa mort. "Exhalant son son souffle sur eux" - les mêmes mots que celles avec lesquelles on narre la création du premier homme: "Le Seigneur Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant": Gen. 2.7) -, il les rend bénéficiaires de son propre Dynamisme et de sa propre Joie, le même Esprit qui a inspiré toute sa vie.

Et par ce don de l'Esprit, les disciples sont constitués "juges" du monde. Le "pardonner et retenir les péchés" se trouve lié à la tradition synoptique de "lier et délier". Les théologiens sont d'accord sur ce que la lecture faite par le Concile de Trente, qui voyait en ces paroles l'institution du sacrement de la pénitence, semble une interprétation dogmatique, qui va au-delà de ce que le texte veut exprimer.

En ligne avec ce qui apparaît dans ce qu'on appelle sur le "testament spirituel" de Jésus (chapitres 13-17), où l'on parle de "l'Esprit de vérité" qui met à nu la supercherie du monde, ici on reconnaît aux disciples, en tant que habités par ce même Esprit de vérité, la capacité de discerner le vrai du faux.

Mais cela ne signifie pas non plus entrer dans un nouveau débat sur les croyances qui seraient "orthodoxes" - comme cela est arrivé et arrive très souvent  -, mais justement pour les transcender, car on a découvert que la Vérité sera toujours au-delà d'elles-mêmes. La Vérité ne peut pas être l'objet de foi; seulement on peut l'être.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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