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DES LÈVRES AU COEUR, DE LA RELIGION À LA SPIRITUALITÉ

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Mc 7, 1-23

Le conflit des pharisiens avec Jésus a été centré sur des questions relatives à l'image de Dieu, le caractère absolu ou non des normes religieuses descendant même à celles appellées normes de pureté.

De façon schématique, on pourrait résumer en ces oppositions: la gratuité face au mérite; la valeur de la personne au-dessus la loi; et les soins de l'intériorité face à l'absolutisation des traditions.

Dans le texte que nous lisons aujourd'hui, Jésus apporte un texte du prophète Isaïe, qui dépouille radicalement toute prétention d'absolutisme religieux: “La doctrine qui enseigne sont des préceptes humains".

Les religions ont été (sont) très réticentes à reconnaître quelque chose qui, cependant, est évident: elles toutes sont des constructions humaines. Surgies à partir de l'enseignement de quelque personnage particulièrement charismatique, à qui lui a été donné de "voir" au-delà de ce qui est habituel, elles ne sont qutre chose que la tentative pour concretiser ces intuitions mystiques.

Dit d’une manière plus large: toute religion est une construction humaine, avec laquelle s’agit de transporter le désir spirituel qui habite l'être humain et qui est l'une de ses dimensions fondamentales et, donc, on ne peut pas renoncer à elle. L'humain est un être habité par un mystère plus grand que lui-même. Á la capacité pour reconnaître cette dimesion profonde, on commence maintenant à appeller "intelligence spirituelle."

Le problème arrive quand cette construction humaine  - toute religion - est absolutisée, au point de prétendre s’identifier avec la vérité, de se présenter en tant que médiatrice exclusive avec le Mystère et la porte d'entrée obligée pour accéder à ce qu'on appelle “salut”. Lorsque cela arrive, pour le dire avec les paroles de Jésus lui-même, les chefs religieux “n’entrent pas à la vie" ni laissent entrer. (Mt 23,13).

Une religion absolutisées est indigeste et provoque le rejet automatique dans les plus libres, les gens lucides et ouvertes qui se rebellent contre l'imposition, l'autoritarisme et toute prétention exclusive (et, donc, qui exclue).

Et dans la mesure où les personnes grandissent en un esprit critique, elles découvrent facilement que derrière la façade de solennité avec laquelle elles ont l’habitude de revêtir, se cache la même faiblesse humaine avec laquelle elles mêmes condamnent.

Toute doctrine est humaine, vient dire Jésus, citant Isaïe. Et il ne peut pas en être autrement. Même ce qui est proclamé comme «parole de Dieu» - il y aura beau exister une manière «adéquate» d'interpréter cette expression – ce ne sont que des concepts humains élaborés dans un contexte historique et socioculturel qui les conditionne.

La priorité ne correspond pas, donc, aux doctrines quant au cœur. Parce qu’il arrive souvent quelque chose de frappant, á plus grande insistance sur les doctrines, plus de froideur dans le coeur. Voilà ce qui semble être le reproche que Jésus adressait aux pharisiens, c’est-à-dire, aux personnes qui ont tendance à absolutiser la religion: on "honore Dieu avec leurs lèvres” (les prières), mais le cœur est éteint.

L'invitation à “avoir le coeur près de Dieu" pourrait se traduire comme suit: vivre conscients de notre véritable identité, en lien avec ce que nous sommes vraiment – voilà la dimension spécifiquement spirituelle  -, qui nous ouvrira à une expérience ouverte et inclusive, humble et tolérante, joyeuse et pleine de compassion... à partir de l’Unité radicale dans laquelle nous reconnaissons.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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